Sédhiou-mécanismes de promotion d’une sécurité collaborative : JSD engage les communautés via des comités pilotes

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Un comité régional de deux jours a réuni, mardi et mercredi dernier à Sédhiou, une panoplie d’acteurs, aussi bien dans les rangs des corps habillés que des civils aux fins d’apporter des réponses au besoin d’une synergie des efforts pour la sécurité de tous et donc de donner corps au concept de sécurité collaborative. L’approche consiste à installer des comités pilotes dont les résultats justifieront la mise à l’échelle de cette expérience. C’est une initiative de l’institut des Etats-Unis pour la paix via la justice and security dialogue (JSD) program.

Il s’agit en effet d’un comité régional de développement qui a procédé, ces deux derniers jours, à la restitution des conclusions de l’atelier organisé en mai dernier à Kolda sur la sécurité collaborative sous l’égide de l’institut des Etats-Unis pour la paix et ses partenaires de mise en œuvre. Et Henry N’decky de la dynamique de paix en Casamance de relever que l’approche est basée sur le contexte et les réalités locales : « c’est de poser les bases des cadres régionaux et inter-régionaux de sécurité collaborative, d’amener les différentes régions à réfléchir sur le choix des zones pilotes devant abriter les premières activités. Il s’agira de travailler sur l’animation de ces cadres en fonction du contexte et de la spécificité de la zone ».

Ainsi seront prises en charge les problématiques locales en fonction de chaque zone, précise Henry Ndecky. « A chaque zone ses réalités. Ici à Sédhiou présentement, nous avons trouvé un problème de Kankourang lié à la culture mandingue ; mais auparavant d’autres difficultés d’ordre sécuritaire ont été identifiées comme les coupes et trafics illicites de bois, la divagation des animaux dans les zones de culture, le trafic des stupéfiants, le vol de bétail, le conflit en Casamance et les problèmes en zone de frontière ».

La démarche est inclusive et participative, selon l’adjoint au préfet de Goudomp qui rassure d’une large ouverture jusqu’au voisin de la Guinée Bissau : « le sens de ce dialogue, c’est de faire participer les populations dans le processus de gestion de la sécurité. Et nous avons un voisin immédiat qui est la Guinée Bissau avec qui nous parlons et discutons des défis sécuritaires en zone de frontière. Nous cherchons ensemble les solutions. Et grâce à ce projet, nous avons pu mettre en place un comité pilote de gestion des problèmes y compris la Guinée Bissau » explique Baba Willane. Dans la mise en œuvre, c’est de partir d’une zone pilote afin de mettre à l’échelle le capital d’expérience et les résultats y afférents pour que la sécurité soit une affaire de tous et par tous.

Moussa DRAME

 

 

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