Mohamed Diop, secrétaire général de la mairie de Dakar : quelle est la vraie place de la ville de Dakar dans l’organisation des JOJ ?

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La ville de Dakar a une place capitale à jouer au niveau de ces Jeux. C’est la ville de Dakar qui a signé le contrat d’hôte. On ne parle pas de Sénégal 2026. On parle de Jeux. Ce sont les villes qui accueillent. On parle de Dakar. Et là nous comptons jouer pleinement notre partition au niveau de cet évènement de rang mondial. Je dis tantôt tout ce que l’Etat fait au niveau macro, nous le faisons au niveau micro. Nous avons une direction de la culture et du tourisme pour un peu embrayer par rapport au panel qui vient de s’achever et nous faisons énormément de choses concernant le tourisme et la culture.

En moyenne, c’est plus de 30 festivals que nous organisons chaque année. Nous appuyons les acteurs culturels. Chaque année, c’est plus de 600 millions que la ville distribue aux acteurs culturels. La ville de Dakar est consacrée par l’UNESCO comme une ville créative. Nous accompagnons les cultures urbaines. Nous faisons énormément de choses sur le plan culturel et dans ce domaine, nous comptons véritablement aux côtés du ministère, de l’Etat et du COJOJ animer la ville sur ce plan et permettre qui vont venir d’ailleurs de pouvoir mesurer la place que le Sénégal accorde à cette culture. Sur le plan sportif, nous avons une direction des sports, de la jeunesse et de la vie associative. Tout à l’heure, en listant les infrastructures, la ville de Dakar mise sur les infrastructures d’aménagement de proximité.

Aujourd’hui, nous avons sur la ligne de mire la construction de plusieurs stades avec des partenaires. Nous voulons permettre à toutes les 19 communes de bénéficier des aménagements sportifs de proximité, des terrains synthétiques, des piscines qui sont mobiles que nous avons pu acquérir le SWIM avec Grand Paris Sud qui nous a offert 10 piscines mobiles. Nous avons aujourd’hui un programme avec la BAL pour travailler sur ses aspects de basket mais aussi accompagner les sports orphelins dans tous ses aspects. Si vous êtes à Dakar, vous avez vu aujourd’hui, on a la corniche des HLM qui est en train de prendre forme avec des pistes cyclables avec plusieurs terrains de basket pour un montant global de 4 millions d’euros.

Nous avons la corniche de la VDN Nord qui part de l’Ecole normale supérieur jusqu’à la plage de Cambérène avec des aménagements que nous comptons mettre sur place. Vous avez le boulevard de la Gueule-Tapée que nous comptons aménager avec des aires de jeux. Vous avez le canal 4 que nous voulons couvrir et aménager. Vous avez les lycées et les collèges. La ville de Dakar, ce sont 57 lycées et collèges pour un effectif qui tourne autour de 85372 élèves et on parle de jeux de la jeunesse.

Donc, ces jeunes qui sont dans les lycées et collèges, et là ce n’est que le public, ça ne concerne pas l’effectif privé. Nous comptons les mettre en selle pour faire en sorte que le sport redevienne une pratique quotidienne au niveau de ces lycées et collèges en termes d’aménagement, de parcours, de stade, d’infrastructures. Ces lycées et collèges disposent de quelque chose qui est très rare à Dakar aujourd’hui. C’est-à-dire une assiette foncière. Tout à l’heure, on a parlé des externalités. Vous savez que toute la voirie non classée est du ressort de la ville.

Aujourd’hui, nous avons un programme qui tourne autour de 20 milliards financés sur fonds propres par la ville et un financement supplémentaire de 2 milliards de la BOAD qui consiste à reprendre toute la voirie de Dakar qui existait en termes de réhabilitation mais aussi accompagner les autres communes qui n’ont pas ce dispositif à savoir Ngor Parcelles-assainies, Grand-Yoff d’avoir de nouvelles constructions routières. Pareil pour aussi pour l’éclairage. Vous avez vu qu’aujourd’hui, Dakar est une ville très éclairée.

Là aussi, nous sommes dans un programme de relamping qui consiste à changer 25 000 ampoules pour aller vers l’éclairage environnemental durable. La semaine prochaine, le maire va lancer un programme avec l’Entente Cadak-Car un million d’arbres sur toute l’étendue du territoire et à côté de ça, nous voulons insister sur le côté santé. Il s’agit de permettre véritablement à toutes les structures qui sont dans les compétences de la ville, comprenez par-là l’institut d’hygiène social, l’hôpital Abass Ndao, en leur dotant des plateaux techniques relevés, leur permettre de venir à bout de ce qu’il y aura comme problème dans ce sens.

Qu’est-ce que vous avez prévu pour qu’il y ait une bonne mobilité pour que les jeux ne puissent être impactés ?

On travaille dans un esprit de co-construction. Aujourd’hui, vous avez vu que les transports de masse se sont beaucoup améliorés au Sénégal. Donc, l’Etat du Sénégal vient de mettre en marche le BRT. Le TER existait déjà, qui pouvait desservir Diamniadio et Saly. Nous espérons que d’ici 2026, le prolongement jusqu’à l’aéroport se fera. Ce qui fait que ça va enlever une grosse épine dans ce secteur. Nous, en tant que collectivité locale, ce que nous faisons, c’est ce que je viens de dire tantôt. Aujourd’hui, si nous parvenons à faire en sorte que toutes les rues, tous les boulevards soient praticables, qu’il n’y ait pas nids de poule etc. et surtout désengorger. Parce que l’autre problème qui est à l’origine des embouteillages aussi, c’est l’occupation de la voie publique.

Nous avons énormément de marchés qu’on a construits, pas plus tard que la semaine passée, le préfet nous avait conviés à une rencontre pour voir comment on peut installer les ambulants dans les infrastructures marchandes qui existent. C’est le marché Kermel qui appartient à la ville de Dakar. C’est le marché Félix Eboué. C’est le marché de Djily Mbaye. Ces marchés peuvent permettre à des milliers de jeunes ambulants de pouvoir trouver de portes et de s’installer. Avec les communes de plein exercice, on va essayer de voir comment désengorger Dakar, permettre qu’il y ait une certaine fluidité au niveau de la circulation et que les gens puissent libérer les empreintes pour essayer de voir.

Nous avons aussi un vaste programme de signalisation des feux optiques. Ça aussi c’est un domaine de compétence de la ville. Aujourd’hui, au-delà du tracé du BRT, tous les feux carrefours sont dotés de feux rouges pour réguler la circulation. Nous allons tout faire pour permettre cette fluidité-là pour que les gens puissent véritablement venir dans des conditions sécuritaires extraordinaires et de mobilité pour pouvoir suivre les jeux à temps réel.

Par Abdoulaye THIAM

(Envoyé Spécial)

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