Marseille : l’imam de la mosquée des Bleuets placé en garde à vue pour apologie du terrorisme

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Nouveau rebondissement dans l’affaire de la mosquée des bleuets menacée de fermeture administrative par le préfet de police des Bouches-du-Rhône, suite aux prêches de son imam, jugés radicaux par le ministère de l’Intérieur démissionnaire. Smaïn Bendjijlali a été placé en garde à vue dans les locaux de l’Evêché ce mardi 3 septembre pour « apologie de terrorisme ».

Sous les feux des projecteurs et dans le collimateur du préfet de police des Bouches du Rhône pour sa « pratique radicale de l’islam et sa vision fondamentaliste de la religion » depuis la mi-août, Smaïn Bendjilali, l’imam Ismaël comme l’appellent ses fidèles, a été placé en garde vue ce mardi matin 3 septembre pour apologie de terrorisme.

Un coup de massue pour son avocat Me Rafik Chekkat qui avait été reçu lundi 2 en préfecture afin de présenter une série de « mesures correctrices » visant à montrer la bonne volonté de l’imam Ismaël. Suppression de tous les posts litigieux et de leurs commentaires sur les réseaux sociaux, démarches d’affiliation au Conseil départemental du culte musulman et même inscription de l’imam à la fac en vue de décrocher un diplôme universitaire « Laïcité et valeurs de la République », n’ont pas entamé la volonté du ministère de l’Intérieur.

« C’est un coup de force, considérait hier soir Me Chekkat. Les autorités ne pouvaient pas aller devant les tribunaux sans la moindre plainte, car dans le droit français, les sanctions administratives ne peuvent pas être plus sévères que les sanctions pénales« .

Toujours entendu par un officier de police judiciaire ce mardi soir, Smaïn Bendjilali aurait accepté d’être auditionné sans être assisté d’un avocat comme la loi le lui autorise pourtant. Dans l’expectative, son conseil n’exclut pas une « mise en examen express pour solidifier le dossier« , pas plus qu’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel, hypothèse qu’il qualifie toutefois de « nucléaire« .

La Provence

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