France- Législatives 2024 : les résultats définitifs du premier tour, dans votre ville et les 577 circonscriptions

0
184

Huffington – Le premier tour des élections législatives a vu une large victoire du RN, mais laisse le futur de l’Assemblée encore incertain. Voici les résultats près de chez vous et en carte, dans toutes les villes et les 577 circonscriptions de France.

POLITIQUE – Les jeux sont faits. Le premier tour des élections législatives convoquées de manière précipitées par Emmanuel Macron après les européennes s’est achevé dimanche 30 juin à 20 heures avec la fermeture des derniers bureaux de vote dans les grandes villes. Les résultats sont sans appel, avec la victoire et la domination du RN au premier tour. Mais les scénarios du second tour, et notamment ses très nombreuses triangulaires, laissent la composition de la future Assemblée encore incertaine.

En attendant un second tour aux enjeux historiques, les résultats complets des 577 circonscriptions pour le vote du dimanche 30 juin sont à retrouver ci-dessous, dans cette carte interactive avec son moteur de recherche, réalisée par les Décodeurs du Monde :

De très nombreuses triangulaires

Le parti d’extrême-droite de Jordan Bardella et Marine Le Pen est donc crédité de 33.1 % des voix, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Le RN devance le Nouveau Front populaire à gauche, qui obtient 28 % des voix. Loin devant le camp d’Emmanuel Macron à 20 %, qui va voir son nombre de députés considérablement réduit, scellant l’échec du pari du chef de l’État qui a dissous l’Assemblée nationale le 9 juin. Les Républicains, qui n’ont pas fait alliance avec le RN, s’établissent à 6.7 %.

La participation a bien battu des records comme le nombre de procurations enregistrées (près de 3 millions depuis le 9 juin) l’avait laissé transparaître au cours de cette campagne éclaire de 3 semaines. Elle s’établit à 66.7 %. Cette mobilisation importante des électeurs configure aussi le second tour : elle permet à plus de candidats de se maintenir (il fallait pour cela obtenir un nombre de voix supérieur à 12,5 % des inscrits). Ce qui augmente très fortement le nombre de triangulaires avec trois candidats au second tour : sur les 577 circonscriptions, près de 300 devraient être concernées par une telle situation, selon les chiffres de l’AFP publiés dans la nuit de dimanche à lundi.

Ces triangulaires, et les scénarios possibles de désistement d’un candidat pour éviter une victoire d’un candidat RN, rendent encore hasardeuses les projections de ce à quoi devrait ressembler la future Assemblée nationale.

Selon les projections de l’Assemblée de l’institut Ifop, le RN pourrait prétendre à 270 sièges, quand Ipsos en projette 10 de plus, soit 280. Harris et Elabe placent quant à eux la fourchette la plus haute pour le RN, estimé pouvoir remporter entre 295 et 310 sièges. Des projections qui se fondent sur les scénarios de désistements, et les rapports de force électoraux.

Il est encore trop tôt pour que le RN puisse prétendre à une majorité absolue après le 7 juillet : c’est-à-dire, qu’il arrive à élire 289 députés. Mais le scénario est possible, et dans toutes les têtes, à commencer par Emmanuel Macron, qui a appelé dimanche soir à un « large rassemblement » contre le RN« Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national » au second tour, a aussi déclaré le Premier ministre Gabriel Attal depuis Matignon. Pourtant, lundi matin 1er juillet, toute la macronie ne vibrait pas à l’unisson de ce front républicain, certains refusant d’appeler à voter pour des candidatures LFI pour éviter – à commencer par Bruno Le Maire.

À gauche, la consigne du front républicain a également été donnée. « Conformément à nos principes et à nos positions constantes dans toutes les élections précédentes, nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter, et c’est pourquoi, dans l’hypothèse où il serait arrivé en tête, tandis que nous ne serions qu’en troisième position, nous retirerons notre candidature », a déclaré Jean-Luc Mélenchon après l’annonce des résultats. Sur la même ligne que les autres chefs de partis du NFP, Olivier Faure, Fabien Roussel et Marine Tondelier.

Leave a reply