Alioune Sall, ministre de la communication, des télécommunications et du numérique : «Les entreprises de presse… doivent aussi se conformer aux lois en payant leurs impôts»

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Le sujet avait fait débat, après la sortie, le 9 juin dernier, du président du parti PASTEF/Les Patriotes, Ousmane Sonko, lors du meeting des Jeunesses patriotes, suivie, entre autres, de mesures de blocage des comptes de certains organes/entreprises de presse, pour défaut de paiement d’impôts. Le gouvernement réitère sa «fermeté» là-dessus : «les entreprises de presse… doivent aussi se conformer aux lois en payant leurs impôts», a déclaré Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, hier, mardi 25 juin 2024, à Dakar.

 

«Les entreprises de presse demeurent des entreprises régies par les règlements en vigueur et doivent aussi se conformer aux lois en payant leurs impôts, surtout si ces contributions sont prélevées des revenus de leurs travailleurs. Le premier responsable pour la garantie de conditions optimales de travail du professionnel des médias demeure son employeur». C’est Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique qui renouvelle ainsi la position des nouvelles autorités au sommet de l’Etat sur la nécessité pour les entreprises de presse à se mettre en règle par rapport au fisc.

Il s’exprimait hier, mardi 25 juin 2024, lors de la Journée de réflexion avec les acteurs des médias sur l’intégrité de l’information face à la désinformation et aux discours de haine, organisée conjointement par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), le Haut-commissariat des Nations unies et la tutelle.

Néanmoins, Alioune Sall a rassuré quant à la volonté du chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de soutenir une presse libre, diversifiée et responsable. «L’Etat du Sénégal, en ce qui le concerne, ne ménagera aucun effort pour accompagner les entreprises sérieuses, qui font preuve d’une gouvernance financière saine, dans leur développement», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, lors de ce conclave, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique s’est également prononcé sur la question du Fonds d’appui et de développement de la presse. «C’est l’occasion d’aborder la question du Fonds d’appui et de développement de la presse, dont je suis pleinement conscient des préoccupations de gouvernance soulignées par les acteurs des médias. Afin que ce fonds ne se limite pas simplement à donner des appuis financiers mais qu’il devienne réellement un levier pour permettre d’impulser la montée en puissance économique du secteur des médias, pour contribuer plus globalement au développement de notre nation», a-t-il dit.

 

PUBLICATION DE LA LISTE DES MEDIAS RECONNUS AU SENEGAL, AINSI QUE LES NOMS DE LEURS PROPRIETAIRES

Toutefois, insistant sur la transparence dans gestions des médias, le ministre Alioune Sall a révélé que le gouvernement reste à l’écoute de la presse pour mettre, avec eux, en pratique la vision du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. «Je tiens à rappeler que le nouveau gouvernement, en collaboration avec les associations présentes ici, ainsi que nos partenaires techniques des Nations unies et de la société civile, s’engage à garantir une transparence accrue dans la gouvernance du secteur des médias».

Mieux, il a annoncé la publication de la liste des médias reconnus au Sénégal, par ses services, ainsi que les noms de leurs propriétaires. «Cela implique la publication de la liste des médias officiellement reconnus par nos services, mais aussi la divulgation des véritables propriétaires de ces entreprises de presse. Il est essentiel que chacun soit informé afin que les médias ne soient pas perçus comme des outils d’influence ou de lobbying», a-t-il promis lors de cette rencontre axée sur «Médias liberté de presse, les lanceurs d’alertes et la sécurité des journalistes».

I.DIALLO

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